Bouge Petit va bientôt fêter une année d’existence. Nous avons choisi Rosemont pour établir notre concept unique, un espace de jeux et café pour les parents avec bébés et jeunes enfants. Nous travaillons d’arrache-pied, 7 jours sur 7, pour faire de Bouge Petit un espace agréable à notre clientèle. Remarquez l’utilisation du mot « irréalité » dans le titre. La définition : « qui n’est pas réel, qui paraît en dehors de la réalité ». Le mot est juste. Être un commerçant à Montréal est tout simplement irréel. La réalité est la suivante : un concept comme Bouge Petit coûte très cher comme investissement. Nous avons investi pour rénover la bâtisse pour la rendre sécuritaire et agréable à regarder. Nous avons investi pour l’aménagement intérieur avec un goût de qualité et du détail. Nous avons investi pour offrir un large choix de jeux amusants et éducatifs pour les enfants. Nous avons investi pour offrir un espace café avec une offre santé pour notre clientèle. Jamais la Ville de Montréal n’a été présente pour nous aider. Il semble que quotidiennement, on a droit à une augmentation quelque part. Que ce soit le prix des denrées que le salaire minimum pour payer les employés. Un commerçant n’a jamais de répit. La mairie de Montréal vit à un autre niveau. Ils vivent bien au-delà de leurs moyens. 300 nouveaux autobus hybrides ? Pourquoi pas. Tout le monde est pour la vertu. Et cela paraît bien pour les électeurs. Mais qui va payer pour cela ? Certainement, en partie, les commerçants. Cette année, la taxe municipale des commerçants de Rosemont-LaPetite-Patrie augmente de 4.6%. Imaginez si un commerce devait augmenter tous ses tarifs de 4.6% soudainement. Cela est irréaliste. Il semble que cette augmentation donnera « plus de services ». Quels services ? L’avenue Papineau est à l’abandon depuis toujours. J’ai moi-même pelleté un espace dans le banc de neige devant le commerce il y a une semaine, afin que les clients « stationnés » dans la rue puissent se frayer un passage. Le banc de neige est toujours là. Rien n’est fait pour penser aux commerces. Certains clients se surprennent que nous n’avons pas de recyclage. À quoi nous répondons : la ville n’offre pas de service pour les commerces. Nous payons une compagnie privée pour le service de ramassage de poubelles, et cela nous coûte 1,200$+taxes par année. Si nous voulons du recyclage, il faudrait doubler ce montant. Cela, nous devons l’assumer nous-même, avec toutes les autres dépenses comme les taxes municipales, affaires, scolaires, loyer, prêts, permis, services, salaires, fournitures, denrées, et j’en passe. Saviez-vous que Rosemont ne permet plus l’asphalte sur votre terrain ? Probablement pas, car vous n’êtes pas allé à la ville pour demander un permis. Un commerce doit avoir un permis pour tout (presque). Nous avons ainsi découvert que l’asphalte ne peut pas être mis sur un espace de stationnement. En fait, la seule option viable est le pavé uni. Mais encore, pas n’importe quel. Cela doit être un matériau dont l’indice de réflectance solaire est d’au moins 29. Même le fournisseur de pavé n’est revenait pas. Et cela malgré le fait que la réglementation existe depuis 2011. Résultat : pour un simple espace de stationnement, il en coûte 4 fois plus cher que l’asphalte. Complètement irréaliste pour un commerce qui essaie de survivre. J’ai écouté M. Benoit Dorais parler à Paul Arcand ce matin au 98.5fm. Paul Arcand a utilisé l’expression « saigner les commerçants ». En aucun moment ai-je senti un intérêt de la Ville de Montréal d’aider les commerçants. La Ville parle d’instaurer des « programmes ». Rien qui n’aide les commerçants, ou même les clients, à rester à Montréal. Après une année d’ouverture de notre commerce, je suis fier de ce que nous avons accompli sans un sou d’aide de la Ville (ou du gouvernement). Mais je suis frustré de cette attitude laisser-aller de la Ville envers une de ses importantes économies : les commerces locaux. Et non, l’économie n’est pas facile, contrairement à ce que tous les gouvernements prétendent. Regardez le nombre de commerces qui ferment et d’espaces à louer vacants. Rien n’est facile à Montréal. Les commerces payent plus de taxes et reçoivent moins de service. Voici l’irréalité à Montréal. Benjamin À lire aussi : Partie 2
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Bouge PetitBouge Petit est un café et centre d'activités physiques pour parents avec bébés et jeunes enfants situé au 6546 avenue Papineau, Montréal. Archives
Août 2024
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