Mine de rien, malgré tout ce qui se trame dans ce monde, Bouge Petit vient de passer ses 5 ans d’existence. J’allais même l’oublier. Après-tout, cela fait déjà 2 ans jour pour jour que nous jouons aux montagnes russes d’ouvertures et de fermetures au gré des décisions de nos gouvernements et dirigeants.
Sachant que 60% des nouveaux restaurants ferment au cours de leurs trois premières années d’existence, et cela avant toute sorte de pandémie, nous pouvons dire que de se rendre à 5 ans passe pour un exploit. Tout n’est pas chance. Nous avons travaillé fort, et nous avons été bénis par Dieu. Évidemment, tout n’a pas toujours été rose, nous avons passé par un nombre innombrables d’émotions, souvent se sentant abandonnés de part et d’autre. Dans les faits, Bouge Petit a plutôt 6 ans, car il est né de nos idées, mon épouse et moi, quelques semaines après la naissance de notre deuxième garçon. Et en avril 2016, on incorporait l’entreprise, officialisant le début de notre folle aventure. Une aventure dont vous êtes le héros et où vous devez faire des choix à chaque page, souvent ne sachant pas où cela nous mènera. Nous avons souvent fait des choix d’entreprise inusités. Par exemple, dès le jour 1, nous avons fonctionné avec un système de réservation, une façon de faire unique à cette époque pré-pandémique. Autre exemple, avoir un mixte moitié aire de jeux et moitié espace café, un concept offrant une perspective innovante pour une clientèle de parents avec des enfants en très bas âge. Quand nous avons ouverts Bouge Petit en février 2017, je me rappelle encore les semaines précédentes, le nombre d’entrevues que nous avons effectuées dans un Starbuck sur Jean-Talon. Suffisamment pour que le gérant se questionne sur notre entreprise et qu’il est devenu une personne ressource pour nous donner des « insights » dans le domaine. Au total, nous avons démarré Bouge Petit avec 10 employés. Aujourd’hui, nous en avons zéro. Passer de 10 employés à aucun, cela s’est fait graduellement pendant toutes ces années et en fonction de l’évolution de notre entreprise et de notre maturité. Nous étions partis en peur, d’une façon plutôt amateur. Nous avions des idées de grandeur, qui se sont amenuisées avec le temps. On se voyait ouvrir d’autres succursales, engager plus d’employés, grandir l’entreprise. Avec les années, nous avons vu d’autres essayer de nous copier, parfois copiant notre concept jusqu’à imiter le design de notre module de jeu pratiquement marche par marche, parfois copiant mot pour mot le texte que j’ai écrit moi-même sur notre site web. Le nombre de fois que j’ai été surpris et indigné par le manque d’originalité des copy-cats, la frustration me gagnait. C’est déjà difficile de démarrer une entreprise au Québec, s’il faut en plus se faire copier comme si j’avais donné la recette de notre business à ceux-ci. Par contre, à chaque fois, je me disais : « oublie-les, quand tu copies quelque chose, tu vas inévitablement faillir ». Et inévitablement, ils faillirent tous. Toutes ces entreprises, qui se sont lancées dans leur propre aventure croyant pouvoir y réussir, toutes, ont fermé, l’une après l’autre. Cela ne m’a pas surpris, si Bouge Petit est encore ici, même après une pandémie, c’est parce que nous avons quelque chose d’unique, quelque chose d’intangible qui ne peut se copier. Mais qu’est-ce que donc ? Même moi, je me suis souvent posé la question. Qu’est-ce qui fait que Bouge Petit, dès le jour 1, a fonctionné, dans un environnement qui est pourtant réfractaire à ce type de business. Après toutes ces années, je comprends maintenant, nous avons écoutés nos cœurs et nous avons été guidés. Je crois que c’est un processus. C’est certainement un processus. Vous vous y reconnaîtrez peut-être. Voici : vous commencez quelque chose intensément, avec un but particulier en tête. Mais au fur et à mesure que vous avancez, vous remarquez que votre but change, vous réduisez la cadence, mais vous y voyez plus de bénéfices en bout de ligne. Étrangement, moins, c’est parfois plus. C’est cela. Moins, c’est plus, dans notre cas. Au début, avec nos 2 petits enfants, dont un en garderie, l’autre dans le siège d’auto à se faire trimbaler dans nos meetings avec designers, constructeurs, entrepreneurs, artistes, banques, et tout le tralala intense de démarrage d’entreprise physique en vitesse grand V. Wow, que stimulant et vivant de se partir un nouveau projet du genre. Vient ensuite le démarrage des travaux, une liste improbable de problèmes non prévus, qui commence à ajouter une certaine résistance dans notre danse. Mais bon, nos rêves sont toujours là, on ouvre avec 10 employés. Finalement, la réalité rattrape, on réduit l’effectif, on améliore les processus, on commence à connaître notre business, on optimise. Notre 3e enfant naît, une jolie fille. Le temps passe, et tranquillement on réalise qu’on n’a pas passé assez de temps avec notre 2e enfant lorsqu’il était bébé, trop occupé avec la business. On essaie de corriger la situation, on commence à repenser nos objectifs. Je commence même à prier, pour obtenir des réponses à ces questions dont les réponses ne sont pas faciles. Une de ces prières me fait réaliser que notre but a changé. Ce n’est plus de travailler autant, c’est de réduire. Ça suffit, depuis des années qu’on se démène pratiquement 7 jours sur 7. Même si un employé travaille, je dois quand même superviser, même à distance. Pas de break. Et dans quel but ? Faire plus d’argent, puis payer plus d’impôt ? Suis-je vraiment plus avancé, si je n’ai même plus le bonheur de profiter de ma famille. Plus j’ai prié, plus je me suis ouvert le cœur, plus j’ai écouté. J’ai réalisé qu’après 3 ans à travailler sans arrêt, il était temps de passer à une autre étape. Et vlan, la pandémie arrive juste au même moment. J’avais prévu réduire mon temps de travail, voilà que j’étais forcé à ne pas travailler du tout ! Évidemment cela nous a donné un stress différent, car comment payer les factures si plus d’argent ne rentre. Mais en bout de ligne, comme plusieurs personnes, cela a remis en question notre perspective face au travail. L’argent n’est plus la motivation d’avant. Évidemment, nous devons payer le loyer, les taxes, l’électricité, le gaz, les permis et tout le reste, donc il faut de l’argent. Mais nous priorisons notre famille. Maintenant avec un 4e enfant depuis deux mois, il est clair que nous avons changé. Nous ne sommes plus les mêmes qu’au début de cette folle aventure. Nous nous sommes rapprochés de notre foi, j’ai accepté Jésus dans ma vie. Je suis beaucoup plus heureux qu’avant, je fais ce que j’aime avec ma famille que j’aime beaucoup. Notre vision de la vie a changé. Nous roulons une entreprise, nous avons 4 enfants sous l’âge de 7 ans, nous faisons l’école à la maison et nous sommes heureux. Nous faisons face à des challenges, tout comme vous. Quand une montagne de problèmes semble se présenter, je prie et j’écoute mon cœur pour trouver une solution. Parfois, moins, c’est plus. Est-ce que lorsque j’ai commencé Bouge Petit il y a 5 ans, j’aurais pensé un jour être l’employé qui reçoit les clients, leurs sert un café et ose un brin de jasette avec les intéressés ? Franchement, non. Mais cela me permet d’offrir le meilleur à notre clientèle et de voir l’impact que Bouge Petit peut apporter à ces familles qui nous visitent. Et puis, travailler 3 heures un samedi au lieu des 9 ou 10 heures d’avant, c’est un soulagement pour notre vie de famille. C’est incroyable de voir mon évolution en 5 ans. Qui sait où j’en serai dans les prochaines cinq années. Et vous, avez-vous changé depuis les dernières 5 années ? Je vous souhaite de trouver votre chemin vers votre prochaine étape. Suivez votre cœur, et sachez demander de l’aide si vous n’en pouvez plus. Prenez soin de ceux qui comptent le plus dans votre vie. Faites le bien autour de vous, Dieu vous le remettra en centuple.
1 Commentaire
Les taxes commerciales sont plus élevées à Montréal qu'à Toronto ou Vancouver, comme l’indique le reportage de RDI par Jean-Sébastien Cloutier. Dans le reportage, il est mentionné que la taxation non-résidentielle de la Ville de Montréal est la plus élevée au Canada. Par exemple, les taxes de notre commerce Bouge Petit ont pratiquement doublées en un an.
Mardi le 3 avril 2018, la mairesse Valérie Plante a annoncé la mise sur pied d’un comité consultatif qui sera chargé d’aider la Ville à revoir son « Plan commerce ». Voyez la solution de la Ville de Montréal pour aider les commerçants : dépenser plus d’argent en créant un groupe pour trouver des solutions pour aider les commerçants. Caroline Tessier, directrice générale de l’Association des SDC de Montréal, était en entrevue à l’émission Paul Arcand du 98.5fm le 4 avril 2018. Les SDC, Société de développement commercial, représentent certaines artères commerciales. Nous n’avons pas de SDC représentant l’avenue Papineau. Par définition, les SDC représentent les intérêts des commerçants. D’ailleurs, les commerçants se trouvant dans une zone desservie par une SDC sont obligés de payer leur cotisation de membres. Mais la réalité, c’est que les SDC sont en partie financées par la Ville. En écoutant Mme Tessier, j’avais l’impression d’entendre une représentante de la Ville de Montréal. Rien de concret ; des excuses pour tenter d’expliquer le piteux état économique de la ville. Elle a mentionné : « oui, le commerçant paye actuellement beaucoup de taxes, mais si on a l'achalandage au rendez-vous, si les rues sont pleines, si on met cet accent-là, les gens vont payer leurs taxes avec plaisir ». C’est insensé de penser que c’est le nombre de passants dans la rue qui dicte si un commerce va réussir ou survivre. C’est bien l’achalandage, encore faut-il que les gens achètent dans un commerce. Pour cela, il faut que le commerce puisse être compétitif dans son offre. Les taxes imposées réduisent de façon significative la compétitivité de toute entreprise. Ça me désole de savoir que nous sommes représentés par des gens qui n’ont souvent pas d’expérience en tant qu’entrepreneurs. Ils n’ont jamais eu à se compromettre pour démarrer une entreprise. Ils croient qu’ils peuvent augmenter les taxes sans répercussion sur les commerces et l’économie. La réalité, c’est que le problème numéro un de l’économie de Montréal, c’est la taxation anormalement élevée. Exemple : vous êtes un propriétaire d’immeuble et votre local commercial ne trouve pas preneur. Pourtant, vous avez réduit au maximum, soit près de 50%, la valeur du loyer. Comment est-il possible de ne pas trouver un locataire ? Simple : la taxe municipale, à elle seule, représente parfois 30% de la charge par rapport au loyer. Ajoutez ensuite taxes scolaires, assurances, améliorations locatives et autres. N’oubliez pas aussi la TPS/TVQ sur tout cela. Bref, le commerçant se dit simplement : ça ne vaut pas la peine de risquer. En général, ce n’est pas le prix du loyer qui fait fuir, ce sont les taxes. Il est inquiétant de voir la taxe municipale augmenter, semble-t-il, exponentiellement. La Mairesse de Montréal cherche des solutions ? Qu’elle cesse de créer des groupes consultatifs. Elle devrait réduire immédiatement les taxes sur les bâtisses non-résidentielles de façon substantielle. Cela permettrait aux locaux vacants de recommencer à se louer et à l’économie locale de fonctionner de nouveau. C’est l’offre et la demande. Mais puisque les taxes municipales viennent artificiellement gonfler la valeur locative, il ne reste plus aucune marge de manœuvre entre les propriétaires et les commerçants. Les propriétaires ne peuvent couvrir leurs frais ; les commerçants n’ont pas les revenus pour justifier le prix locatif. Donc tout stagne, rien ne bouge. Malheureusement, les commerçants ne sont pas bien représentés pour faire pression sur la ville. Les SDC ont les mains liées, et mettent leur énergie à desservir une infime partie des commerces de Montréal. Il n’y a pas, à proprement parler, d’association qui défend l’intérêt des commerces locaux. Le commerçant indépendant, pris dans la gestion au quotidien de son entreprise, n’a simplement pas le temps ou l’énergie pour se défendre des abus subis. Il encaisse. Mais pour combien de temps les commerçants peuvent-ils continuer ainsi ? Benjamin Bouge Petit va bientôt fêter une année d’existence. Nous avons choisi Rosemont pour établir notre concept unique, un espace de jeux et café pour les parents avec bébés et jeunes enfants. Nous travaillons d’arrache-pied, 7 jours sur 7, pour faire de Bouge Petit un espace agréable à notre clientèle. Remarquez l’utilisation du mot « irréalité » dans le titre. La définition : « qui n’est pas réel, qui paraît en dehors de la réalité ». Le mot est juste. Être un commerçant à Montréal est tout simplement irréel. La réalité est la suivante : un concept comme Bouge Petit coûte très cher comme investissement. Nous avons investi pour rénover la bâtisse pour la rendre sécuritaire et agréable à regarder. Nous avons investi pour l’aménagement intérieur avec un goût de qualité et du détail. Nous avons investi pour offrir un large choix de jeux amusants et éducatifs pour les enfants. Nous avons investi pour offrir un espace café avec une offre santé pour notre clientèle. Jamais la Ville de Montréal n’a été présente pour nous aider. Il semble que quotidiennement, on a droit à une augmentation quelque part. Que ce soit le prix des denrées que le salaire minimum pour payer les employés. Un commerçant n’a jamais de répit. La mairie de Montréal vit à un autre niveau. Ils vivent bien au-delà de leurs moyens. 300 nouveaux autobus hybrides ? Pourquoi pas. Tout le monde est pour la vertu. Et cela paraît bien pour les électeurs. Mais qui va payer pour cela ? Certainement, en partie, les commerçants. Cette année, la taxe municipale des commerçants de Rosemont-LaPetite-Patrie augmente de 4.6%. Imaginez si un commerce devait augmenter tous ses tarifs de 4.6% soudainement. Cela est irréaliste. Il semble que cette augmentation donnera « plus de services ». Quels services ? L’avenue Papineau est à l’abandon depuis toujours. J’ai moi-même pelleté un espace dans le banc de neige devant le commerce il y a une semaine, afin que les clients « stationnés » dans la rue puissent se frayer un passage. Le banc de neige est toujours là. Rien n’est fait pour penser aux commerces. Certains clients se surprennent que nous n’avons pas de recyclage. À quoi nous répondons : la ville n’offre pas de service pour les commerces. Nous payons une compagnie privée pour le service de ramassage de poubelles, et cela nous coûte 1,200$+taxes par année. Si nous voulons du recyclage, il faudrait doubler ce montant. Cela, nous devons l’assumer nous-même, avec toutes les autres dépenses comme les taxes municipales, affaires, scolaires, loyer, prêts, permis, services, salaires, fournitures, denrées, et j’en passe. Saviez-vous que Rosemont ne permet plus l’asphalte sur votre terrain ? Probablement pas, car vous n’êtes pas allé à la ville pour demander un permis. Un commerce doit avoir un permis pour tout (presque). Nous avons ainsi découvert que l’asphalte ne peut pas être mis sur un espace de stationnement. En fait, la seule option viable est le pavé uni. Mais encore, pas n’importe quel. Cela doit être un matériau dont l’indice de réflectance solaire est d’au moins 29. Même le fournisseur de pavé n’est revenait pas. Et cela malgré le fait que la réglementation existe depuis 2011. Résultat : pour un simple espace de stationnement, il en coûte 4 fois plus cher que l’asphalte. Complètement irréaliste pour un commerce qui essaie de survivre. J’ai écouté M. Benoit Dorais parler à Paul Arcand ce matin au 98.5fm. Paul Arcand a utilisé l’expression « saigner les commerçants ». En aucun moment ai-je senti un intérêt de la Ville de Montréal d’aider les commerçants. La Ville parle d’instaurer des « programmes ». Rien qui n’aide les commerçants, ou même les clients, à rester à Montréal. Après une année d’ouverture de notre commerce, je suis fier de ce que nous avons accompli sans un sou d’aide de la Ville (ou du gouvernement). Mais je suis frustré de cette attitude laisser-aller de la Ville envers une de ses importantes économies : les commerces locaux. Et non, l’économie n’est pas facile, contrairement à ce que tous les gouvernements prétendent. Regardez le nombre de commerces qui ferment et d’espaces à louer vacants. Rien n’est facile à Montréal. Les commerces payent plus de taxes et reçoivent moins de service. Voici l’irréalité à Montréal. Benjamin À lire aussi : Partie 2 Nos politiciens sont déconnectés de la réalité. Une motion adoptée par nos politiciens pour rappeler que « Bonjour » est un des mots de la langue française les plus connus. Certains politiciens aimeraient forcer les commerces à utiliser la salutation « Bonjour » seule, au lieu du « Bonjour ! Hi ! » parfois utilisé, pour accueillir les clients.
Pendant que les politiciens débattent - à nos frais - sur des questions aussi risibles, ils ne se préoccupent pas des réels enjeux commerciaux : aider les entreprises d’ici. Toute personne peut remarquer que l’économie d’ici est en difficulté. Et je ne parle pas des Sears, Toys R Us ou même Starbucks qui ferment des magasins. Je parle des petits commerces d’ici qui peinent à survivre. Même les camions-cuisine de rue sont en difficulté avec toutes les contraintes mises en place par la ville. De plus, la compétition est maintenant internationale. Les gens achètent plus sur Amazon et autres sites en ligne que jamais. Souvent, ces sites n’offrent même pas une version française. Je ne vois personne forcer l’utilisation du « Bonjour » sur ces sites. Il est facile à une poignée de politiciens de tenter d’imposer aux commerçants l’utilisation du mot « Bonjour », mais c’est autre chose quand ils doivent porter de réelles actions pour aider les commerces à garder leurs portes ouvertes. Nos politiciens se plient pour aider les grandes multinationales et leurs donner des congés fiscaux. Mais aider les PME d’ici qui créent réellement les emplois au Québec, elles, pas question de les aider en réduisant leurs taux d’imposition. Lorsqu’un consommateur va au cinéma, il paie les taxes TPS/TVQ. Alors pourquoi donner des passe-droits à certaines compagnies multinationales comme Netflix ? Il y a un réel cynisme de la part de la classe politique. D’un côté, ils disent vouloir encourager l’entreprenariat au Québec et offre même des sites d’information pour aider toute personne à se lancer en affaire. De l’autre côté, ils viennent, sans arrêt, mettre de nouveaux bâtons dans les roues des entrepreneurs pour s’assurer de leur rendre la vie encore plus difficile. En aucun cas, le « Bonjour, Hi » ne pose un risque pour la langue française au Québec. C’est simplement une question commerciale. S’il y a des clients anglophone/internationaux, cela fait du sens de l’utiliser. Commerce 101. Si un commerce n’a que des clients francophones, je suis certain que seul le « Bonjour » est utilisé. Avant tout, c’est une question de droit. Où est la limite d’autorité du gouvernement dans un commerce ? Un commerce n’appartient pas au gouvernement ; c’est une entreprise privée. Un restaurant a déjà suffisamment de permis, règles et frais qu’il doit suivre et payer. Il ne revient pas aux politiciens de dicter comment un commerce accueille ses clients et doit faire ses affaires. Chaque commerce est unique et connaît sa clientèle. À petit feu, les politiques adoptées au Québec réduisent la compétitivité des PME et causent des problèmes dans l’exploitation même des commerces. Politiciens : cessez de vouloir nous dire quoi faire dans nos commerces et dépensez donc l’argent des contribuables sur des enjeux importants pour l’économie du Québec. Y a-t-il un « bon moment » pour se partir en affaires ? La réponse est « non ». Il n’y a pas de moment magique pour le démarrage d’une entreprise. En général, c’est un mélange de circonstances, de chance et de beaucoup de travail.
La question suivante, si vous êtes parent de jeunes enfants, est : devrais-je me lancer en affaires maintenant ? Car s’il y a un moment où tout ne semble pas s’aligner pour le démarrage d’une entreprise, c’est bien quand on a les mains pleines de couches ! Surprenamment, de notre propre expérience en tant qu’entrepreneurs-parents, ce n’est pas plus facile ou plus difficile de se partir en affaires avec ou sans enfants. Tout est une question d’adaptation. L’être humain s’adapte selon son environnement. Sans enfant, on travaille comme des fous 12 à 15 heures par jour pour notre startup. Avec enfant, on travaille moins, mais peut-être plus efficacement, car on apprend à jongler avec tous les défis d’être parents. Nous avons tirées plusieurs leçons de notre création de Bouge Petit. Quand nous avons amorcé les travaux de démarrage d’entreprise, notre plus jeune petit n’avait que quelques semaines et notre plus grand que 1 an et demi. Nous avions certainement les mains pleines ! Mais notre nouveau projet, la création de Bouge Petit, nous a apporté un côté bénéfique sur notre vie familiale. Le fait d’avoir un projet, en parallèle à s’occuper des enfants, faisait que chaque journée était stimulante. Ce n’était pas seulement une question de couches ! Nous irions jusqu’à dire : n’y a-t-il pas un meilleur moment de se lancer en affaires qu’après devenir parents ? Par exemple, pendant le congé de maternité, cela donne une opportunité de se partir une petite entreprise. Un passe-temps ou une passion peut devenir le sujet d’un plan d’affaire. Quelques heures par jour bien utilisées peuvent mener loin. Attention : tout n’est pas rose et il est difficile de gérer famille et affaires. Il faut s’avoir s’entourer de personnes de confiance et devenir expert dans la gestion de son horaire. Il faut aussi bien déterminer son niveau de risque, car le succès n’est jamais garanti à l’avance. Mais il faut quand même sortir de sa zone de confort pour se lancer en affaires. Maintenant que plusieurs mois ont passés depuis l’ouverture de Bouge Petit, nous sommes confiants que devenir parents entrepreneurs n’est pas seulement un rêve, mais peut devenir une réalité pour plusieurs. La vie change déjà avec un enfant, alors pourquoi ne pas en profiter pour changer sa vie professionnelle également ? Il faut rester réaliste, mais il faut savoir être audacieux. Ce mélange pourra vous mener loin ! Suivez nos « Billets des fondateurs » pour en savoir plus sur notre expérience d’entrepreneurs au Québec. Ils sont publiés sur notre blogue et partagé sur les médias sociaux. Merci de votre intérêt ! Benjamin & Paula Fondateurs Parents de deux jeunes enfants de 3 ans et 1 et demi, nous ne chômons pas depuis plus d’un an. Vous pouvez voir sur la photo le résultat de notre travail : notre café et centre d’activités physiques Bouge Petit. Ceci est un premier billet afin de vous faire part de notre expérience d’entrepreneurs. Notre but est simple : inspirer d’autres, incluant des parents, à l’entreprenariat.
Bouge Petit est le résultat de deux choses : une continuité de notre expérience d’affaires et nos nouveaux besoins en tant que parents. Cela est notre première expérience avec une entreprise physique (Brick-and-mortar). Bouge Petit est né de notre désir d’offrir un environnement sécuritaire, stimulant, magnifique, créatif et amical pour les tout-petits ainsi que pour leurs parents. Depuis l’ouverture de Bouge Petit, nous nous sommes adaptés pour mieux répondre aux besoins de notre clientèle. Notre concept s’est peaufiné et a évolué. Nous croyons que ce qui est important au démarrage d’une entreprise, c’est de pouvoir ajuster son modèle d’affaires. Le modèle définit sur papier n’est jamais le modèle final. Certainement, la qualité la plus importante d’un entrepreneur est d’être prêt à prendre des risques. Ce risque est décuplé davantage lorsqu’il s’agit d’une entreprise physique, où il faut payer loyer, employés, taxes, fourniture, aliments, permis, etc. Selon l’étude « Taux de survie des nouvelles entreprises au Québec » du Ministère du Développement économique, une entreprise sur quatre n’atteint pas la deuxième année d’existence. C’est compréhensible car les nouvelles entreprises sont moins concurrentielles au départ. Nous saluons bien bas tous ces entrepreneurs qui prennent le risque chaque jour d’ouvrir un commerce au détail, restaurant ou autre entreprise de ce type. Aujourd’hui, avec les médias sociaux, il est encore plus important de se démarquer dès le départ, car rares sont les entreprises qui ont une deuxième chance. Il faut savoir bien communiquer avec la clientèle. L’intégrité en affaires est essentielle pour le bon développement d’une entreprise. Les clients savent reconnaître une entreprise qui travaille fort pour offrir un service de qualité. Il y a beaucoup à dire. L’entreprenariat est une passion pour nous et nous serons heureux d’en partager plus avec vous de façon régulière. Il est difficile, particulièrement au Québec, de se lancer en affaires, mais nous croyons que cette chance est présente pour tous. Car démarrer son entreprise peut devenir une réalité à ceux et celles qui sont prêts à y mettre le travail, l’énergie et la passion. Nous espérons que les leçons tirées de nos propres expériences avec Bouge Petit pourront vous inspirer à démarrer votre entreprise et à vous faire choisir de devenir parents entrepreneurs ! D’autres « Billet des fondateurs » seront écrits selon nos expériences. Ils seront publiés sur notre blogue et partagé sur les médias sociaux. Merci de votre intérêt ! Paula & Benjamin Fondateurs An English version is also available. Un café en Angleterre a une politique « pas d’enfant de moins de 12 ans ». En lisant cette nouvelle, cela nous a instantanément rappelé pourquoi nous avons ouverts Bouge Petit. Bouge Petit est un café et centre d’activités physiques pour les parents avec bébés et jeunes enfants. Bien que la majeure partie de nos clients aient des enfants âgés entre 3 et 36 mois, les enfants plus grands ont également accès à divers jeux.
Être parents n’est pas facile et offre son lot de défis. Mais cela devient encore plus difficile si l’on ressent que nous ne sommes pas les bienvenus avec nos tout-petits dans les commerces ou restaurants. En voyage, cela devient encore plus frappant. Par exemple, dans certains pays lorsque nous allions au restaurant, il était difficile de se sentir confortable avec notre petit bébé. Quand notre enfant pleurait, nous avions le regard choqué de plusieurs clients. Et changer notre enfant sur une table à langer était un luxe inaccessible. Au Québec, nous l’oublions souvent mais nous sommes choyés. Nous avons un excellent programme d’assurance parentale. Nous avons également un grand nombre de commerces qui apprécient la clientèle avec de jeunes enfants. Le concept de café pour parents avec de jeunes enfants est bien présent au Québec. Cela vient nous rappeler qu’ici, les jeunes familles sont les bienvenues. Malheureusement, tout n’est pas rose : ce n’est pas parce que le Québec est « orienté famille » que les petites entreprises d’ici survivent aisément. On l’a remarqué encore une fois cette année alors que deux cafés parents-enfants ont fermé leurs portes. Ces commerces ont travaillé fort pour offrir le meilleur à leur clientèle. Malheureusement, trop souvent cette clientèle oublie qu’il est essentiel de supporter ces endroits qui font du Québec une différence pour les jeunes familles. Pas seulement l’hiver, mais à l’année. Quand nous voyons des restaurants ou cafés bannir les enfants de leurs établissements, cela nous pousse à travailler encore plus fort pour offrir l’endroit idéal pour les jeunes familles. Il revient à chacun de réaliser la chance que nous avons d’être au Québec. Paula & Benjamin Fondateurs Source: Coffee shop owner defends no children policy, BBC UK |
Bouge PetitBouge Petit est un café et centre d'activités physiques pour parents avec bébés et jeunes enfants situé au 6546 avenue Papineau, Montréal. Archives
Juin 2024
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