Voilà déjà 3 semaines depuis que notre petite dernière, Lisa, est née. Elle est un petit bébé magnifique, sans colique (touche du bois), elle pleure juste lorsque nécessaire et elle veut simplement être dans nos bras, sentir notre chaleur. Elle est à croquer, nous sommes tous très amoureux d’elle !
Tout va bien dans le meilleur des mondes. La vie est belle, les papillons flottent et les petits lapins gambadent dans la prairie verte. Right. Right?! La vérité : des nuits de 2 ou 3 heures de sommeil dispersées comme on saupoudre du parmesan sur un plat de spaghetti. Et à 40 ans, la pile ne se recharge plus aussi vite qu’avant, c’est sûr ! L’autre jour, je jouais au Lego avec notre plus vieux Joshua et j’ai senti une petite gifle sur ma joue avec un puissant « Papa ! » alors que je réalisais m’être assoupi un moment en position assise. Garder les yeux ouverts m’apparaissait être une tâche colossale. Mais où est donc passé cette vigueur de papa invincible ? Clairement, je ne suis pas aussi invincible que je le pensais. C’est déjà un pas dans la bonne direction : je réalise que c’est difficile d’être parent de 3 petits. Joshua a presque 4 ans, Isaac 2 ½ et Lisa mois d’un mois. Et je pensais jadis : « Tant qu’à être dans les couches, allez un de plus, pourquoi pas ! » Attention : nous voulons 4 enfants, alors c’était prévu ! (oups, mon épouse m’annonce en ce moment que mon rendez-vous de vasectomie est la semaine prochaine !). Notre maison ressemble en permanence à une aire de jeux comme chez Bouge Petit. Des jouets partout. Parce que le rangement, à ce point-ci, c’est très bas dans nos priorités ! Je l’avoue, j’étais naïf. J’ai cru ceux qui disaient « Avoir 3 ou 4 enfants, ça n’ajoute pas plus de travail rendu là ». Clairement, ceux qui propagent cette idée n’ont pas eu 3 enfants ! Je posais justement la question « comment ça se passe ? » à un parent de la garderie qui a 2 grandes filles et un petit garçon. Ce qu’il m’a répondu n’a fait du sens dans ma vie que récemment. Il a dit « on est toujours en infériorité numérique ». Mon épouse me mentionnait justement le passage d’un livre où l’auteur indique la problématique d’avoir plusieurs enfants : ce n’est pas juste d’éduquer l’enfant en relation avec les parents. Il faut éduquer l’enfant en relation avec ses frères ou sœurs. Et il faut aussi éduquer l’ensemble des enfants comme un groupe. Ainsi dans notre cas :
Chaque enfant vient ajouter un niveau exponentiel de nouvelles relations à gérer. Cela est d’autant plus frappant lorsque la différence d’âge des enfants est petite. Isaac dans son « terrible 2 », Joshua dans son « terrifiant 3 ». On est vraiment au cœur de l’éducation comportementale de nos garçons. Ils analysent et enregistrent tout : si on fait un faux pas, on en paie les conséquences. Le manque de sommeil vient ajouter à l’équation de complexité. Nous comptions sur les siestes des enfants pour prendre un peu de repos pendant le jour. Mais depuis quelques jours, ils passent parfois celles-ci à jouer dans la chambre malgré mes efforts pour les coucher. Là, dans mon cerveau, il y a eu un court-circuit à 2h30am : si on veut survivre, il faut trouver des solutions ! Poussé par les recommandations incessantes de mon épouse, j’ai donc acheté 5 livres sur la « gestion de crises et comportementale des enfants ». Si on est capable de gérer une entreprise, on doit bien être capable de gérer une équipe de petits cro-magnons, n'est-ce pas ? Clairement ce n’est pas aujourd’hui que j’aurai réponse à mes toutes questions. Mais avec un peu de vécu et beaucoup de patience, nous allons éventuellement voir l’oreiller au bout du lit. Si vous avez votre grain de sel à donner, n’hésitez pas à l’écrire dans nos commentaires pour le bienfait de tous ceux qui ont (ou qui pensent vouloir) plusieurs enfants !
2 Commentaires
[ Petite mise à jour, car ce texte génère beaucoup de commentaires. Nous sommes conscients que les membres du personnel font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont à leur disposition. Cela dit, comme société nous devons cesser d’accepter ces demi-mesures « quand tu es vraiment malade, alors le système fonctionne très bien ». Non il n’est pas normal d’avoir des conditions aussi piètres dans nos hôpitaux. Certaines personnes ont eu des bonnes expériences. Mais pour toutes les autres qui ont vécu des difficultés qui auraient pu être évitées, alors il est normal de pouvoir le dénoncer afin que les choses changent. Ce texte n’indique pas toutes nos difficultés vécues, mais j’en ajoute une autre en boni : l’hôpital a fait une erreur sur la date d’accouchement du Constat de naissance de notre bébé. Ce texte reflète notre opinion sur notre expérience personnelle. ]
Mon épouse vient de donner naissance à notre 3e enfant. Tous ses accouchements ont eu lieu à l’Hôpital Sacré-Cœur de Montréal, alors je peux dire qu’on commence à s’y connaître avec l’endroit. Mais je ne pensais pas que l’hôpital pouvait faire pire visite après visite. Avez-vous visité Sacré-Cœur, au service d’accouchement ? Mon épouse était sortie en pleurant après avoir vu l’état des installations lors de la « visite d’accueil ». On se croit vraiment au début de 1900 et que la technologie n’a pas évoluée depuis. Par où commencer ? Car tout semble croche dans cet hôpital. Je commence par ce qui m’a frustré le plus : OÙ EST L’ANESTHÉSISTE ??? Parce qu’il ne s’est jamais présenté pour administrer l'épidurale. Il semble que les accouchements, c’est le dernier de ses soucis. Il (ou elle) est peut-être trop important(e) pour daigner se déplacer d’un étage, avec un salaire qui doit certainement dépasser les 500,000$ par an (lire et lire sur les spécialistes). Lors du premier accouchement, mon épouse a eu une épidurale. Mais pour l’anesthésiste, c’était une injection de plus dans ses statistiques. Cela semblait déranger le médecin de faire son travail. Et il a fallu que mon épouse attende, assise inconfortablement sur le bord du lit pendant une bonne demi-heure en état de douleur avancée, car il fallait que mon épouse soit « en position et prête » pour l’arrivée de l'anesthésiste. Mon épouse voulait se coucher sur le côté à cause des douleurs, mais les infirmières ont mentionnées que le médecin serait fâché et retournerait sans administrer l’analgésie péridurale lombaire à mon épouse. Incroyable, on se croirait dans un fast-food. Lors du deuxième accouchement, le travail de mon épouse a été rapide alors elle n’a pas eu le temps d’obtenir l’épidurale. C’est pourquoi cette fois-ci, nous voulions l’épidurale dès que les contractions étaient avancées. Mais le « protocole » de l’hôpital a fait en sorte que ce n’est jamais arrivé. À commencer par l’analyse sanguine nécessaire à donner le feu vert qui n’a pas été faite dans les temps. C’est seulement après les cris de mon épouse que l’infirmière en charge a appelé le laboratoire et qu’ils ont dit « on vous le fait là », soit 45 minutes trop tard. Qui est en charge de ce labo ? S’il y a une analyse sanguine pour une épidurale, il ne faut pas attendre dernière minute, c’est le gros bon sang. Mais au-delà des raisons que le département nous donne, je me demande si l’hôpital ne le fait tout simplement pas intentionnellement de faire en sorte d’éviter les épidurales. Car chaque épidurale représente des frais additionnels pour l'hôpital et un ajout de tâches additionnelles pour les infirmières. Après tout, même une infirmière nous a mentionné que ça « donne plus de travail ». Pourquoi alors offrir l’épidurale à la patiente et lui faire signer une décharge si en bout de ligne on ne lui administre pas ? Après l’accouchement, mon épouse et bébé sont transférés dans une petite chambre privée (au modique coût de 202$ / jour). Que la chambre soit vieillotte, sans toilette, avec un petit lavabo avec eau-chaude eau-froide en deux robinets séparés, avec de l’équipement qui n’a pas été renouvelé depuis la construction de l’hôpital, je peux le supporter après l’accouchement vécu. Mais qu’il n’y ait pas d’air climatisé, c’est vraiment consternant. La chaleur de la chambre était insupportable et à un point on a cru que bébé était en déshydratation. Et ce n’était pas la canicule de la semaine passée, alors je n’ose imaginer la situation précaire des parents et leurs bébés qui étaient là à ce moment. J’ai vérifié et il semble que toutes les chambres du département sont ainsi. La solution de l’hôpital ? Installer des petits ventilateurs sur la table près du lit. La plupart des infirmières qui nous ont assistées sont gentilles, quoique très occupées. Alors quand on appuie le bouton pour avoir de l’aide, c’est souvent un préposé au service des chambres qui vient nous demander ce qu’on veut. « On veut juste parler à notre infirmière ! » Avec toute la techno d’aujourd’hui, je ne peux pas croire que le petit bouton allume une lumière au-dessus de notre porte de chambre, pendant que les infirmières discutent entre elles dans leur bureau au fond du couloir. Certaines infirmières arrivent souvent de 30 à 60 minutes plus tard. L’administration de l’hôpital semble couper dans les installations et les infirmières, possiblement aussi dans les médecins. Car le seul médecin disponible (en cas de problème) lors de l’accouchement était un gynécologue étudiant. Le médecin de mon épouse avait été appelé sur le tard par les infirmières alors elle tardait à arriver. Clairement, l’équipe au département des naissances n’étaient pas prêtes à toute éventualité. Quand notre médecin est arrivé, mon épouse a pleuré de joie. Notre petite est née quelques minutes plus tard, avec l’aide réconfortante de notre médecin. Il est difficile de décrire avec exactitude la frustration et la déception des services offerts à l’Hôpital Sacré-Coeur. La naissance d’un bébé est un moment si beau, mais l’environnement fait en sorte que les souvenirs sont entachés de mauvaises expériences. Est-ce vraiment juste à l’Hôpital Sacré-Cœur ? Car on a eu des expériences très positives au Children’s Hospital et au Shriners Hospital. Je sais que l’Hôpital Sacré-Coeur a un projet pour un tout nouveau département des naissances dû en 2020 qui aura l’air climatisé, mais en attendant, voici la dure réalité pour les familles. N’hésitez pas à commenter vos propres expériences d’accouchement à Sacré-Cœur ou un autre hôpital, car on aimerait savoir si c’est une problématique généralisé au Québec. |
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