Une cliente faisait remarquer à son amie que c’était des crêpes Suzanne et non des crêpes Suzette que nous offrons chez Bouge Petit. D’où vient ce nom ?, demanda-t-elle.
En fait, c’est tout simple : c’est le prénom de ma chère maman. Ma mère a été une grande inspiration dans ma vie. Lorsque j’étais jeune garçon, elle m’a enseigné à cuisiner. Je me souviens préparer des plats complets pour les déjeuners en famille. Parfois je préparais même un menu à l’ordinateur, et j’envoyais ma sœur prendre la commande de mes parents ! Ha, d’heureux souvenirs. Ma mère est décédée à l’âge de 63 ans. Quand les médecins ont détecté son cancer, il était déjà au stade 4. Elle a combattu le cancer aussi longtemps que possible, mais elle est décédée 9 mois plus tard, la journée de fête de mon père. Je garde d’excellents souvenirs de ma mère. C’était une femme qui aimait profondément aider et comprendre l’être humain. Elle était une psychologue attentionnée. Elle était également une excellente cuisinière à la maison. Je rêve encore des nombreux plats qu’elle seule pouvait réussir aussi bien. Je fais ma recette de crêpes depuis que je suis petit. Avec le temps, j’ai testé ma recette avec ma famille, mes amis et avec des étrangers. Je ne suis pas un expert en cuisine, mais quelque chose en moi me disait qu’un jour j’aurais un commerce qui offrirait mes crêpes. Lors de l’ouverture de Bouge Petit, mon épouse et moi avons décidé de nommer nos crêpes en l’honneur de ma mère. Cela fera bientôt 5 ans que ma mère nous a quitté. Ce qui m’attriste le plus, c’est qu’elle n’aura pas eu la chance de voir ses petits-enfants (Joshua, Isaac et bientôt Lisa). Ouvrir Bouge Petit a demandé (et demande) beaucoup de sacrifices de mon épouse et moi. C’est dans ces moments qu’on se rend compte à quel point ma mère nous manque et qu’elle est partie beaucoup trop vite. Ma mère a toujours été fière de mes accomplissements. Mais elle était également toujours un peu craintive des risques que je prenais ! Je sais que si je lui avais dit que mon épouse et moi prenions d’énormes risques pour ouvrir un café et centre d’activités physiques pour parents avec jeunes enfants, elle aurait stressée pour nous les nuits, se demandant quelle idée folle nous avions eu. Mais en voyant le résultat final qu’est Bouge Petit, et voyant tous les petits qui viennent s’y amuser, elle aurait certainement été très heureuse et aurait pu reprendre un sommeil paisible ! Merci maman pour ce que tu as apporté dans ma vie. Tu nous manques, que Dieu est ton âme. Benjamin
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Le jeune Ariel Jeffrey Kouakou est toujours manquant depuis 10 jours. La douleur de cette famille est inimaginable. Le père ne sait quoi dire à la petite sœur d’Ariel qui n’a que 4 ans et qui demande où est son frère. Si on se met à leur place, c’est tout simplement impossible de pouvoir vivre dans une telle situation. Depuis hier, mon épouse et moi avons décidé de passer à l’action et d’aider comme bénévoles. Le centre des bénévoles est un autobus situé dans le stationnement du centre d’achats Les Galeries Normandie. Il y a beaucoup de choses que les bénévoles font pour aider à retrouver le jeune Ariel : installer des affiches, faire du porte à porte, parler avec les citoyens, rechercher dans les parcs. Beaucoup de bénévoles sont également des parents, inquiets qu’un autre événement du genre pourrait se reproduire. Il y a une communication entre les bénévoles et la police afin de pouvoir reporter tout indice d’importance. Le public participe également pour transmettre des indices à la police. Il y a d’ailleurs une récompense de 100,000$ pour tout indice qui permettrait de retrouver vivant le jeune Ariel. Aujourd’hui, mon épouse et moi avons fait le même parcours emprunté par le jeune pour se rendre à la résidence de son ami. Nous avons aussi marché dans le parc, là où la police croit que le jeune aurait tombé à l’eau. Personnellement, comme mentionné précédemment dans un autre billet, cette théorie de l’accident nous semble très peu plausible, pour diverses raisons. Entre autres, le jeune portait des souliers et un manteau léger, rien qui expliquerait une balade dans le parc, encore moins dans la neige ou le long de la rivière. Jusqu’à maintenant, toutes les images des caméras de surveillance diffusées n’ont pas capté le jeune entrant dans le parc. Cependant ce matin, à Paul Arcand du 98.5fm, l’inspecteur Ian Lafrenière du SPVM a indiqué avoir des images du jeune entrer dans le parc. Cela semble un nouvel indice et pourrait expliquer pourquoi la police privilégie la thèse de l’accident. D’un autre côté, si la police a en sa possession de telles images, pourquoi ne pas en avoir informé la famille ? Même la famille a été surprise par les déclarations de la police et dit ne pas avoir vu aucune vidéo de ce genre. La famille croit toujours à la théorie de l’enlèvement. Le 13 mars, une alerte AMBER a été émise pour la disparition d’Ariel. Moins de 24 heures plus tard, elle a été retirée. La police croit que cette alerte ne répondait pas aux trois critères normalement nécessaires pour être déclenchée. Est-ce pour cette raison que l’alerte a été retirée si rapidement ? Mais en analysant les critères et en les appliquant à cette situation très particulière, il semble pourtant juste d’avoir démarré l’alerte. Le succès de ces alertes repose sur la rapidité du signalement de l’enlèvement d’un enfant. Sur le site de l’Alerte AMBER, on peut y lire que « Le Québec a implanté l'Alerte AMBER sur son territoire le 26 mai 2003; à ce jour, chaque cas a connu une fin heureuse. » La famille d’Ariel implore de relancer l’alerte AMBER et demande à tous de signer leur pétition. Pour l’instant, plus de 3,200 personnes l’ont signée. Il est important d’offrir notre soutien à cette famille en signant cette pétition. Au minimum, cela mettra de la pression afin de poursuivre les recherches sur la théorie de l’enlèvement. Qu’est-ce que la police perd à relancer l’alerte AMBER ? Les personnes qui se sentent interpelés afin d’aider dans ce tragique événement peuvent se porter volontaires. N’hésitez pas à vous présenter à l’autobus des bénévoles. Il faut aussi partager l’information sur la disparition d’Ariel et signer la pétition. Il y a un certain nombre de bénévoles, parents d’enfants, qui sont là des journées entières à aider. Il n’y a pas d’excuse pour offrir un peu de son temps pour aider cette cause. La famille nécessite plus de bénévoles pour aider. Nous ne connaissons pas personnellement la famille, mais nous partageons cette douleur car se retrouver dans une situation pareille serait intenable. Nous souhaitons vivement qu’ils auront des réponses à ce mystère le plus rapidement possible. Benjamin & Paula Le jeune Ariel est porté disparu depuis lundi midi et sa famille reste toujours sans nouvelle de lui. La douleur de perdre un enfant est inimaginable. Si je perds de vue mes garçons pendant 15 secondes dans un magasin, je commence déjà à paniquer. Cette douleur doit être simplement atroce.
Nous vivons très près d’où l’événement est arrivé. La famille a même laissé à notre porte de maison cette image que j’ai ajoutée à ce billet. Nous espérons de tout cœur que le jeune Ariel revienne sain et sauf à sa famille. Plusieurs théories sur sa disparition existent. Plusieurs semblent penser qu’il soit tombé à la rivière, d’autres à l’enlèvement et certains à une fugue. Les policiers continuent leurs recherches. Une chose est certaine, et cela est la principale raison de ce billet : Montréal n’est pas une ville aussi sécuritaire que beaucoup de gens le croit. Nous discutons avec beaucoup de gens et chacun y va de son opinion. La plupart des gens pensent qu’il aurait tombé dans la rivière. Mais, je passe souvent avec mes enfants le long de la rivière et cela ne semble pas faire beaucoup de sens, surtout alors que le jeune ne portait pas de bottes d’hiver et n’avait pas d’intérêt à se promener dans la neige. Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, Ahuntsic-Cartierville, là où cela est arrivé, n’est pas aussi sécuritaire que ce qu'on croit. Le Parc des Bateliers, où le jeune Ariel a été vu pour la dernière fois, ainsi que le Parc de la Merci qui y est annexé, n’offrent aucune sécurité pour les enfants. D’ailleurs, ma femme qui y a fait du jogging en plein jour s’est senti suivie et a cru bon de rapidement retourner à la maison, évitant de se rendre seule dans la petite ile Perry. Une autre fois, mon épouse, marchant sur le boulevard Gouin, a été suivie par un homme, avant que celui-ci disparaisse lorsqu’il m’a aperçu au loin. La police donne l’impression de ne pas croire à la thèse de l’enlèvement. Cependant, le quartier n’est pas sécuritaire et on doit le répéter. Les parcs sont pleins de graffitis de gangs. Il y a très peu de patrouille de police. Il n’existe aucune caméra de surveillance. Comme société, il faut se conscientiser à la sécurité de nos enfants. Mon épouse et moi, nous sommes toujours inquiets pour la sécurité des petits. Chez Bouge Petit, nous avons 8 caméras de sécurité qui enregistrent en permanence. Les clients sont surpris lorsqu’on leur demande d’écrire le nom de leur enfant ainsi qu’un numéro de téléphone d’urgence sur le billet d’accès de leur enfant. Plusieurs me disent « pourquoi ? De peur qu’on l’oublie ? ». À quoi je réponds toujours, mieux vaut prévenir que guérir. Montréal n’est pas aussi sécuritaire qu’on le croit. Même les poussettes se font voler. Certains parents font des « échanges de journée de gardiennage d’enfants », où une famille garde les petits d’autres familles une journée, puis alternent d’autres jours afin que les parents puissent faire des activités sans leur enfant. Prendriez-vous le risque de laisser votre petit avec d’autres personnes que vous connaissez à peine ? Moi, jamais. Cette disparition doit nous porter à réfléchir si nous faisons assez pour la sécurité de nos enfants. Nous avons tous le goût que nos enfants s’épanouissent et deviennent grands et autonomes, mais en même temps il ne faut pas oublier qu’ils sont et restent avant tout des enfants. Comme parents, nous connaissons nos enfants. La mère d’Ariel a la conviction qu’il a été enlevé. De mon opinion et connaissant le secteur, cette théorie semble la plus plausible. J’espère que la police prend cela au sérieux et qu’elle fait tout en son pouvoir pour trouver les indices nécessaires afin de retrouver le jeune Ariel. Nos prières sont avec cette famille. Benjamin & Paula |
Bouge PetitBouge Petit est un café et centre d'activités physiques pour parents avec bébés et jeunes enfants situé au 6546 avenue Papineau, Montréal. Archives
Juin 2024
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