Les taxes commerciales sont plus élevées à Montréal qu'à Toronto ou Vancouver, comme l’indique le reportage de RDI par Jean-Sébastien Cloutier. Dans le reportage, il est mentionné que la taxation non-résidentielle de la Ville de Montréal est la plus élevée au Canada. Par exemple, les taxes de notre commerce Bouge Petit ont pratiquement doublées en un an.
Mardi le 3 avril 2018, la mairesse Valérie Plante a annoncé la mise sur pied d’un comité consultatif qui sera chargé d’aider la Ville à revoir son « Plan commerce ». Voyez la solution de la Ville de Montréal pour aider les commerçants : dépenser plus d’argent en créant un groupe pour trouver des solutions pour aider les commerçants. Caroline Tessier, directrice générale de l’Association des SDC de Montréal, était en entrevue à l’émission Paul Arcand du 98.5fm le 4 avril 2018. Les SDC, Société de développement commercial, représentent certaines artères commerciales. Nous n’avons pas de SDC représentant l’avenue Papineau. Par définition, les SDC représentent les intérêts des commerçants. D’ailleurs, les commerçants se trouvant dans une zone desservie par une SDC sont obligés de payer leur cotisation de membres. Mais la réalité, c’est que les SDC sont en partie financées par la Ville. En écoutant Mme Tessier, j’avais l’impression d’entendre une représentante de la Ville de Montréal. Rien de concret ; des excuses pour tenter d’expliquer le piteux état économique de la ville. Elle a mentionné : « oui, le commerçant paye actuellement beaucoup de taxes, mais si on a l'achalandage au rendez-vous, si les rues sont pleines, si on met cet accent-là, les gens vont payer leurs taxes avec plaisir ». C’est insensé de penser que c’est le nombre de passants dans la rue qui dicte si un commerce va réussir ou survivre. C’est bien l’achalandage, encore faut-il que les gens achètent dans un commerce. Pour cela, il faut que le commerce puisse être compétitif dans son offre. Les taxes imposées réduisent de façon significative la compétitivité de toute entreprise. Ça me désole de savoir que nous sommes représentés par des gens qui n’ont souvent pas d’expérience en tant qu’entrepreneurs. Ils n’ont jamais eu à se compromettre pour démarrer une entreprise. Ils croient qu’ils peuvent augmenter les taxes sans répercussion sur les commerces et l’économie. La réalité, c’est que le problème numéro un de l’économie de Montréal, c’est la taxation anormalement élevée. Exemple : vous êtes un propriétaire d’immeuble et votre local commercial ne trouve pas preneur. Pourtant, vous avez réduit au maximum, soit près de 50%, la valeur du loyer. Comment est-il possible de ne pas trouver un locataire ? Simple : la taxe municipale, à elle seule, représente parfois 30% de la charge par rapport au loyer. Ajoutez ensuite taxes scolaires, assurances, améliorations locatives et autres. N’oubliez pas aussi la TPS/TVQ sur tout cela. Bref, le commerçant se dit simplement : ça ne vaut pas la peine de risquer. En général, ce n’est pas le prix du loyer qui fait fuir, ce sont les taxes. Il est inquiétant de voir la taxe municipale augmenter, semble-t-il, exponentiellement. La Mairesse de Montréal cherche des solutions ? Qu’elle cesse de créer des groupes consultatifs. Elle devrait réduire immédiatement les taxes sur les bâtisses non-résidentielles de façon substantielle. Cela permettrait aux locaux vacants de recommencer à se louer et à l’économie locale de fonctionner de nouveau. C’est l’offre et la demande. Mais puisque les taxes municipales viennent artificiellement gonfler la valeur locative, il ne reste plus aucune marge de manœuvre entre les propriétaires et les commerçants. Les propriétaires ne peuvent couvrir leurs frais ; les commerçants n’ont pas les revenus pour justifier le prix locatif. Donc tout stagne, rien ne bouge. Malheureusement, les commerçants ne sont pas bien représentés pour faire pression sur la ville. Les SDC ont les mains liées, et mettent leur énergie à desservir une infime partie des commerces de Montréal. Il n’y a pas, à proprement parler, d’association qui défend l’intérêt des commerces locaux. Le commerçant indépendant, pris dans la gestion au quotidien de son entreprise, n’a simplement pas le temps ou l’énergie pour se défendre des abus subis. Il encaisse. Mais pour combien de temps les commerçants peuvent-ils continuer ainsi ? Benjamin
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