Un père de famille de 3 enfants achète en 2002 un triplex à Montréal. Comme Pascal Cormier a mentionné à l'entrevue du 98.5fm, il a hésité entre le Plateau-Mont-Royal et Rosemont, pour finalement choisir de s’établir sur le Plateau. Tout semble être le bonheur pour cette famille.
Mais coup de théâtre. En 2015, l’émission de télévision La Facture découvre que les terrains de beaucoup de familles sont contaminés. La raison : plusieurs maisons ont été construites dans les années 1920 sur une ancienne carrière qui avait été convertie en dépotoir. Bref, sous le gazon de ces familles, il y a un très haut niveau de contamination. Ce qui est aberrant : la Ville de Montréal le sait depuis 1994. Cette année-là, elle avait reçu un rapport démontrant la présence de biogaz (produit par la putréfaction des déchets) qui a un risque de provoquer des explosions. La Ville avait cependant décidé de cacher ce rapport, comme le mentionne un article de TVA. Personne ne connaissait l’existence de ce rapport, semble-t-il, en dehors de la Ville. Un voisin de M. Cormier avait procédé à un test environnemental de site Phase 1 et rien de montrait le risque de contamination. Un test de Phase 1 est la première étape d'analyse, qui coûte généralement entre 750$ et 1500$, pour découvrir si un terrain a un risque de contamination. Les firmes spécialisées qui font ce genre de tests sont très sérieuses et au moindre signe d’un possible contaminant (par exemple des signes de fuite d’huile ou réservoir d’huile enfouit dans le terrain), ils recommandent un test de Phase 2. Un Phase 2 vient effectuer des prélèvements sur le terrain pour une analyse en laboratoire. Les coûts montent alors rapidement, facilement de 5 à 10 fois plus que le Phase 1. Pour le Phase 1, les techniciens font des recherches à partir de plusieurs sources, incluant les archives de la ville. C’est ici que c’est inquiétant : le rapport ne semble n’avoir jamais fait surface. On imagine alors que le Phase 1 commandé par le voisin a été concluant et ne recommandait donc pas de Phase 2. Voilà qui démontre que des personnes dans l’administration publique ne prennent pas leurs responsabilités. Ils ont caché le rapport démontrant la contamination des terrains, sans aviser aucun des citoyens impliqués. Ils ont même fermé un jardin botanique d’un parc adjacent à cause du haut risque de contamination des légumes, mais n’ont pas avisé les citoyens de faire de même avec leurs jardins privés. La famille et ses 3 enfants ont donc, pendant plus d’une dizaine d’années, utilisé leur terrain sans jamais savoir un seul moment être exposés à ce risque. Le plus inquiétant : la Ville s’acharne contre ces familles, impliquant leurs avocats, payés à même les taxes des citoyens, pour repousser les demandes de ces familles. Les maisons de ces citoyens ne valent plus rien, car les terrains doivent être décontaminés à des frais exorbitants (1.8 million pour un seul terrain). L’administration Plante, qui s’était pourtant annoncé comme étant en faveur d’aider ces familles avant son élection, semble maintenant faire de même que l’administration précédente et tente de repousser le problème de ces familles déjà au bout du rouleau et épuisées financièrement. Entre temps, le Ministre de l’environnement du Québec, a donné à la Ville de Montréal 75 millions pour faire… de la décontamination de sol. La Ville dit vouloir prioriser la décontamination de terrains vagues pour permettre des nouveaux développements immobiliers. Alors, rien pour ces familles aux prises avec ce problème. Ce qu’il faut en penser : la Ville recherche toujours plus de façon de faire de l’argent et néglige souvent ses responsabilités sociales envers ses citoyens résidentiels et commerciaux.
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